Littérature française

Michèle Lesbre

Le Canapé rouge

photo libraire

Chronique de Dominique Paschal

Pigiste ()

Anne doit faire face au désenchantement après l’effondrement des utopies dans lesquelles elle s’était investie avec beaucoup de ferveur. Elle tente de tourner la page en entreprenant de faire une longue virée en train, au terme de laquelle elle espère retrouver un homme qu’elle a aimé autrefois. Elle a laissé à Paris son amie Clémence, vieille dame à forte personnalité, cloîtrée dans son appartement sur son canapé rouge, avec qui elle partage des engouements littéraires féministes. La devise de Clémence ? Vivre et désirer pour continuer à respirer alors que son unique amour a été tué au coin d’une rue par les Allemands en 1943. Devise sur laquelle Anne essaie de calquer sa vie.
Le lecteur accompagne pleinement l’héroïne dans ses rencontres fortuites où les regards, les odeurs, les frôlements fugitifs créent des moments forts. Les images de ce voyage sont colorées, chaleureuses, prétextes à retraverser le temps passé et à accepter le temps plus apaisé qui s’ouvre devant la narratrice.

 

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