Littérature étrangère

Karen Viggers

La Mémoire des embruns

photo libraire

Chronique de Marianne Wroblewski

Librairie Mots et Images (Guingamp)

Il est des livres qui se lisent comme un souffle. Celui-ci en est un, et c’est un grand souffle salé et chargé d’iode qui entraîne le lecteur au fil des pages… Tom a grandi sur l’île Bruny, auprès d’une mère aimante et protectrice, et d’un père taciturne gardien de phare. Il a une quarantaine d’années, mais on le sent fragile et sensible comme un petit garçon. Mary, sa mère, arrive au bout de sa vie. En vieille dame qui n’en fait qu’à sa tête et au mépris des inquiétudes de ses deux aînés, elle retourne sur son île pour y vivre ses derniers jours. Veillée par Léon, elle fera de ce séjour un pèlerinage, revivant les instants de bonheurs passés sur l’île et tentant de réparer ce qui doit l’être. Mais ce séjour va aussi faire émerger un secret jusque-là bien gardé… Karen Viggers dresse dans La Mémoire des embruns une galerie de personnages bien trempés. Il y a Tom le sensible, Jacinta la complice, Jan la raisonnable, Léon et Mary qui s’apprivoisent… Le tout sur fond de paysages balayés par les vents froids de Tasmanie, les ciels d’orage, la mer écumeuse.

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