Littérature étrangère

Eowyn Ivey

La Fille de l’hiver

photo libraire

Chronique de Manon Godeau

Librairie Gargan'Mots (Betton)

Un roman qui bascule entre deux mondes : passé et présent, conte et réalité, solitude et fusion, amour et désespérance. Mabel et Jack s’installent en Alaska pour rompre avec leur univers citadin morne et confortable. Que cache donc ce couple noyé dans le silence ? L’hiver règne dans le cœur de Mabel, quant à Jack… La famille Benson vient bousculer l’isolement au sein duquel le couple avait choisi de s’enfermer. Face à cette terre ingrate, Jack a besoin d’aide, de chaleur humaine. Au-delà de la vie, la survie. Une tendresse rugueuse de voisinage s’instaure. La neige de l’enfance transforme le paysage, le songe s’installe, enveloppe le lecteur, renoue le lien entre Jack et Mabel. De multiples fenêtres, mystérieuses, s’entrouvrent. Faïna. Remontent de très loin des images oubliées de Dickens, une petite fille aux allumettes ensevelie, un tourbillon léger du pays d’Alice. Lorsque la dernière page se tourne, on ignore toujours où se situe la frontière entre rêve et réalité. Il est tentant de refaire le voyage pour retisser la toile.

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