Cézanne

D’un chantier littéraire à l’autre, d’une terre à l’autre, après le Cantal momentanément mis de côté, Marie-Hélène Lafon entreprend le Sud, le chantier Cézanne, « des toits rouges sur la mer bleue ». Une autre lumière, une autre histoire de famille, un univers pictural qui offre de nombreux points communs avec celui de l’écrivaine. Marie-Hélène Lafon « ouvre » un chantier. Paul Cézanne « part au paysage, va au motif ». Écrire ou peindre, deux mondes de besogne et de labeur où l’on fait et défait, atteignant rarement une pleine satisfaction, sans cesse à ajuster, réajuster, recomposer. Avec l’adresse et la précision délicates qui sont les siennes, Marie-Hélène Lafon guide le lecteur dans une forme d’intimité réelle et imaginaire de ce peintre incompris de ses proches, solitaire dans son art mais déterminé, parfois explosif, travailleur inlassable ne vivant que pour la peinture. C’est une invitation au voyage, aux variations de couleurs, à la lumière ardente.