Jeunesse

Rémi Courgeon

L’Oizochat

photo libraire

Chronique de Clémence Rocton

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L’oizochat, qui se situe à mi-chemin entre le volatile et le félin, n’est pas un animal que l’on a l’habitude de croiser, surtout dans la forêt de Cécédille ! Imaginez alors le branle-bas de combat, le jour où un tel énergumène se crashe au beau milieu de nulle part. Renard, fourmis, merlettes et rouge-gorge se succèdent pour apercevoir l’étrange animal. Même si les lignes avantageuses du « félin-volatile » inspirent confiance, surtout pour trois jeunes merlettes en quête d’amour, la barrière de la langue et l’étrangeté de l’animal ne vont pas permettre à notre « piapiateur » de s’intégrer au sein de la communauté de Cécédille. C’est lors d’une fuite désespérée que notre ami Zpilo rencontre Anabella, une vache d’origine italienne qui deviendra une alliée et lui redonnera goût à la vie. Rémi Courgeon signe une belle fable sur la tolérance. Il décrit avec justesse les travers de notre société où la méconnaissance de l’autre inspire la crainte. Les illustrations, à mi-chemin entre le dessin et la peinture, nous plongent dans un univers onirique agréable et les couleurs choisies traduisent les sentiments de l’oizochat avec authenticité.