Littérature française

Amin Maalouf

Les Désorientés

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Chronique de Véronique Marchand

Librairie Le Failler (Rennes)

Trente-cinq ans après l’avoir quitté précipitamment, Amin Maalouf ne peut toujours pas se résoudre à écrire le nom de son pays natal. Il a en lui un amour intact pour le Liban, une souffrance toujours vive et une grande nostalgie pour sa jeunesse dont il n’avait peut-être jamais aussi bien parlé que dans ce roman.

C’était les années 1970 dans un des plus beaux pays du monde, la Perle de l’Orient. Ils avaient 20 ans, étaient inséparables, s’étaient promis une amitié éternelle en voulant croire en un monde meilleur. Et puis la guerre avait éclaté. Les amis s’étaient perdus de vue, chacun suivant sa voie, taisant les souffrances de l’exil pour certains et celles du doute et des rancœurs pour tous. Après des décennies d’absence, Adam revient sur la terre de ses origines. C’est l’appel de Mourad, à l’agonie mais avec lequel il est brouillé, qui le décide à faire le voyage. Sous l’impulsion d’Adam, les amis dispersés se retrouvent à l’occasion des funérailles. Cependant, qu’ont-ils encore en commun ces quinquagénaires aux parcours si différents ? À l’heure des bilans naissent les confidences, ressurgissent les souvenirs et cette terrible question : fallait-il rester ou ont-ils eu raison de partir ? Un grand et superbe roman sur l’amitié, la trahison, l’exil, la nostalgie, les idéaux, la politique, le monde tel qu’il va...

 

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