Il y a maintenant dix-huit mois qu’Alexandre Jollien est parti vivre avec sa famille en Corée du Sud. Las de se débattre avec ce corps handicapé qui s’agite de façon incontrôlable et épuisé par la pression sociale, le philosophe a décidé de partir à l’autre bout du monde pour rompre avec une vie qu’il juge trop automatique. Guidé par les préceptes d’un maître spirituel, il apprend petit à petit à accueillir l’instant qui se présente, à habiter la faiblesse sans la refuser et à mettre ainsi l’intériorité au centre de sa vie. C’est avec amusement et dignité qu’il nous confie les différentes étapes de son cheminement radical et joyeux, tout en nous invitant à découvrir ce qu’est la vie. Une vie libérée du qu’en-dira-t-on et d’objectifs destructeurs, bercée par la simplicité du réel et éloignée des « tempêtes de l’âme ». Par ce journal spirituel, Alexandre Jollien invite son lecteur à prendre soin de son corps, de son âme et surtout de l’autre, afin de trouver la paix et la joie. Goûter la solitude, découvrir un autre pays, une autre langue, méditer, apprécier la beauté du réel et de l’instant présent sont des thèmes également abordés par François Cheng dans une série d’entretiens menés par Françoise Siri. Dans ces échanges passionnants avec la journaliste, François Cheng nous raconte l’angoisse de l’exil, la misère de ses premières années en France, et l’apprentissage parfois décourageant d’une nouvelle langue. Il confie le besoin constant qu’il a de méditer et de plonger ainsi dans la profondeur de son être. Il évoque le charme d’une vraie rencontre, l’essence de la beauté, ou encore l’intensité de l’amour et de l’amitié. Fidèle à lui-même, François Cheng enchante son lecteur par son esprit créatif et son chant d’espoir.