Bande dessinée

Tardi

Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B

Chronique de Audrey Dubreuil

Librairie Ellipses (Toulouse)

Jacques Tardi semble depuis toujours se passionner pour les conflits qui jalonnent notre Histoire. L’explication est peut-être à chercher du côté de son histoire personnelle et de celle de son père, militaire de carrière, qui fut soldat pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec le troisième volet de Moi René Tardi, l’auteur clôt admirablement cette trilogie en évoquant, après le Stalag et le retour en France, la vie d’un soldat après-guerre. Un soldat souvent critique envers l’armée, sa hiérarchie et son pays qui se relève difficilement de cette épreuve. Un homme dont la vision est d’autant plus singulière qu’il fut en poste en Allemagne dans l’immédiat après-guerre, témoin direct de la vie des deux côtés de la frontière. Un album intelligent (comme toujours !) et non dénué d’humour malgré la gravité du sujet, que l’on prend plaisir à lire même si l’on est passé à côté des précédents volets.

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