Ni roman, ni documentaire mais un herbier, dixit son auteur. Récolté au vol dans les transports en commun : attitudes, anecdotes, choses vues et entendues, réflexions, souvenirs plus intimes. À l’origine, le constat de sa propre lâcheté. Depuis, une attention accrue au courage des autres : en percer le secret pour y forger le sien – le nôtre ? Alors, une fois lu, une tirade de « oui, merci » ! D’avoir osé des aveux d’impuissance et de honte ; du miroir tendu sans complaisance ni condamnation, oui, merci. Partager des questionnements intimes avec tant de pudeur ; interroger en filigrane la virilité – fallait oser – oui, merci. Pour la plume vive, fine, drôle ; de la valse à trois temps (sidération, admiration, affirmation), oui, merci. Pour cette constellation d’humanités – les nôtres –, de l’acuité, la justesse du regard, des mots – les vôtres ; enfin, d’avoir capté ces failles et ces éclats nous rappelant la force de l’exemple, oui, merci !